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75 Conditionnel (suite 1) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Rappels... En leçon 57, nous avions à peine abordé le conditionnel ... en douceur (à travers un chant d'amour dénommé HEGOAK) et c'est seulement à la fin de cette leçon que nous avions évoqué la forme complète du conditionnel basque à travers une phrase type : Dirua banu, [etxe hau] erosten nuke (si j'avais de l'argent, je l'achèterais [cette maison]). Rappelons-en les principales caractéristiques : - Le conditionnel suppose, en Français comme en Euskara, un fait futur, présent ou passé soumis à une condition non réalisée (en basque Baldintza) : dans notre exemple « ... banu » (si j'avais ...). - Il implique également une « conséquence » de la condition (en basque Ondorioa) : dans notre exemple « erosten nuke » (j'achèterais). - Ba préfixé à l'auxiliaire (susceptible d'être précédé du mot Baldin) exprime notre Si conditionnel : Baldin bada ... (S'il y a ...) - En français, curieusement, la condition ne s'exprime pas au conditionnel, mais généralement à l'imparfait (si j'avais ...) ; seule la conséquence est formulée au conditionnel (j'achèterais). - Sur ce point, l'Euskara est plus logique puisqu'il exprime bien la condition ... au conditionnel, ce que l'on pourrait littéralement traduire par : si j'aurais ... |
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En résumé, la conjugaison des auxiliaires au conditionnel est différente selon qu'il s'agit de ... Baldintza (la condition) ou de Ondorioa (la conséquence de la condition). Point commun de la conjugaison de Izan et Ukan au niveau de la Baldintza : le préfixe Ba de l'auxiliaire (parfois précédé du mot Baldin) |
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Il ne nous reste plus qu'à connaître la conjugaison au conditionnel des auxiliaires Izan (être) et Ukan (avoir) pour être en mesure de faire en Euskara toutes les suppositions que vous souhaiterez ! |
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Remarque 1 Vous aurez remarqué que les phrases données respectivement dans chacun des deux précédents tableaux (Baldintza et Ondorioa) se complètent, ligne à ligne. Ainsi, par exemple, à la première personne, chacune des deux phrases-Baldintza « Diru ainitz banu ... (Si j'avais beaucoup d'argent ...) » et « Aberats banintz ... (Si j'étais riche ...) » peut s'enchaîner avec n'importe laquelle des deux phrases-Ondorioa « ... etxea erosten nuke (... j'achèterais la maison) » ou avec « ... etxeko jabe nintzateke (... je serais propriétaire) ». Ce que nous voulons souligner, c'est la possibilité d'utiliser un auxiliaire dans la partie Balintza et un autre dans la partie Ondorioa. Le choix de l'auxiliaire ne dépend que du verbe principal conjugué. Remarque 2 Par simplicité, nous n'avons conjugué l'auxiliaire Ukan (avoir) qu'avec un COD (Complément d'Objet Direct) au singulier. Bien entendu, un COD au pluriel induit de légères modifications de l'auxiliaire semblables à celles que nous avons déjà rencontrées en d'autres occasions. Le tableau ci-après précise ce point. |
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Remarques 3 Dans tous les exemples de phrases donnés, a été utilisé le « conditionnel présent ». Ainsi, la phrase « Aberats banintz, etxea erosten nuke » (Si j'étais riche, j'achèterais la maison) sous-entend « aujourdhui, si j'étais riche ... ». Mais la phrase tirée de La guerre des boutons « Si j'avais su, je ne serais pas venu », exprime une situation passée, donc au « condionnel passé » alors qu'au présent la phrase aurait été « Si je savais, je ne viendrais pas » (en basque : Jakiten banu, ez nintzateke etortzen). Au « condionnel passé », la phrase en basque devient : « Jakin banu, ez nintzateke etorri » où jakin et etorri sont des participes passés. Une autre manière d'exprimer le conditionnel passé (Ondorioa) a déjà été évoquée en leçon 57 à travers des phrases du type ... Eginen zuen (il/elle aurait fait) et Ez zuen alde eginen (il/elle n'aurait pas fui). La construction est simple : auxiliaire à l'imparfait + participe passé avec finale [e]n ou ko comme au futur. Remarques 4 Aux verbes conjugués au conditionnel comme indiqué, peuvent se juxtaposer des réponses à partie ou totalité des questions Nork ? Nor/Zer ? Nori ? Ainsi, dans la fameuse chanson HEGOAK qui nous avait permis d'introduire le conditionnel (Leçon 57) nous avions la phrase : Hegoak ebaki banizkio (si je lui avais coupé les ailes) où l'on reconnait : - ban (issu de banu) répondant à la question NORK ? (qui ?) : « je » implicite, - [i]zki traduisant un COD pluriel (les ailes) et répondant à la question ZER ?(quoi ?), - o traduisant « à lui/à elle » et donc répondant à la question NORI ? (à qui ?). Denbora bagenu eta kuraia bazenute, taulak erakusten genizkizueke (si nous avions le temps et si vous aviez le courage, nous vous présenterions des tableaux) ... vous aurez compris qu'il vaut mieux vous les présenter ultérieurement ! |
Vocabulaire : Pour mémoire, nous ne récapitulons plus les nouveaux mots rencontrés... puisqu'il vous est aisé de les retrouver dans le "LEXIQUE-Calculette" accessible depuis le sous-sommaire général de la rubrique "Parler basque". |